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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


l'autjournal.info, L’échec de la reconstruction en Haïti

Publié par siel sur 26 Février 2011, 10:30am

Catégories : #AYITI SEISME


22 février 2011
Roger Annis


Le premier anniversaire du tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti a donné lieu, au Canada, à de nombreuses révélations des médias sur l’échec des secours internationaux. Des rapports ont démontré que de nombreuses barrières empêchent que soient acheminées l’aide et les moyens de reconstruction, pourtant désespérément nécessaires un an plus tard.

Beaucoup de Canadiennes et de Canadiens continuent à poser des gestes de solidarité avec les victimes de la tragédie. Cependant, alors que le gouvernement canadien avait promis beaucoup, il a, dans les faits, accompli très peu.

Il justifie constamment une politique de secours que beaucoup de travailleurs volontaires, d’organisations de défense des droits de la personne et d’autres observateurs considèrent comme extrêmement inadéquate. Pendant ce temps, le Canada continue à intervenir de manière destructive dans les affaires politiques intérieures d’Haïti.

 

 

Plus de promesses que d’aide réelle

Ottawa n’a déboursé qu’une infime partie des fonds qu’il prétend dépenser en Haïti. Il dit qu’il aura dépensé « un milliard de dollars » en Haïti entre 2006 et 2012, un montant que les médias ont également cité. Les montants réels sont loin du compte.i

  • Au cours des deux mois qui ont suivi le tremblement de terre du 12 janvier, le Canada a donné quelque 150 millions de dollars aux agences de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et à des organisations non gouvernementales (ONG) pour des secours d’urgence.

  • Lors de la Conférence internationale des donateurs pour un nouvel avenir en Haïti, tenue à New York le 31 mars dernier, le Canada s’est engagé à donner 325 millions de dollars à Haïti pour 2010-2011 et 75 millions pour 2012 et les années subséquentes. Un montant de 113 millions avait été promis pour l’année 2010 au titre de « rétablissement et développement », ce qui incluait 34 millions pour l’allégement de la dette. Ce dernier montant a été payé mais moins de la moitié du reste du montant a été déboursé.

  • Dans un communiqué de presse émis le 12 juillet, la ministre de la Coopération internationale, Beverley Oda, ne faisait référence qu’à deux projets que le Canada avait financé à ce jour – les 150 millions de dollars versés avant la Conférence internationale des donateurs pour des dépenses humanitaires et les 34 millions pour l’allégement de la dette.

  • Un montant de 7 millions a été versé aux agences internationales de santé pour le traitement du choléra, à la suite de l’apparition de l’épidémie en octobre.

  • Les deux plus gros montants qui aient été alloués à autre chose que le maintien de l’ordre sont 19 millions pour le Programme alimentaire mondial et 19 millions pour la construction d’un hôpital dans la ville des Gonaïves. L’hôpital, promis depuis plusieurs années, n’est toujours qu’un terrain vague à l’extérieur des Gonaïves où un panneau annonce un « futur » hôpital qui sera financé par le Canada.

 

Ces promesses de dépenses chevauchent le budget d’aide pré-séisme du Canada, d’un montant de 555 millions de dollars pour la période 2006-2011. Beaucoup d’entre elles ne sont rien de plus que les sommes déjà prévues dans le budget existant, présentées dans un nouvel enrobage.

Le gouvernement affirme que sa priorité en Haïti est de financer la « sécurité », c’est-à-dire former et équiper la police et construire des prisons. Depuis le séisme, le Canada a annoncé un budget d’au moins 58 millions de dollars dans ce but, ce qui inclut la construction d’un centre de formation et d’un nouveau quartier général pour la Police nationale d’Haïti.

Mis à part le fait qu’on peut difficilement prétendre que le soutien accordé à une force policière et un système judiciaire répressifs et dysfonctionnels constituent des « secours post-séisme », même ce budget prioritaire ne s’est pas concrétisé. Selon un rapport publié le 20 janvier par le quotidien montréalais La Presse, trois des six projets de « sécurité » annoncés par le gouvernement en 2010 ont maintenant été annulés ou remis à plus tard.

 

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